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Sciences

BepiColombo va frôler Vénus cette après-midi

"Après Solar Orbiter lundi matin, c'est au tour ce mardi de BepiColombo de survoler celle que l'on surnomme l'« étoile du berger », visible en ce moment à la tombée de la nuit."
La sonde Solar Orbiter, développée par l'Agence spatiale européenne (ESA) avec une participation de la Nasa, est passée à 7.995 kilomètres de Vénus ce 9 août à 4 h 42 UTC (6 h 42 heure de Paris).
L'observatoire spatial, lancé le 10 février 2020, a pour objectif principal d'étudier les processus à l'origine du vent solaire, du champ magnétique héliosphérique, des particules solaires énergétiques, des perturbations interplanétaires transitoires ainsi que du champ magnétique du Soleil.
Ce 10 août, à 13 h 48 UTC (15 h 48 heure de Paris), seulement 33 heures après la sonde solaire, ce sera au tour de BepiColombo "de survoler l'« étoile du berger" », pour sa part à une altitude de seulement 550 kilomètres.
Les deux orbiteurs qui composent la mission -- à savoir l'Européen Mercury Planetary Orbiter (MPO) et le Japonais Mercury Magnetospheric Orbiter (MMO) -- doivent se placer en orbite autour de Mercure en décembre 2025, le premier pour étudier l'intérieur, la surface et l'exosphère de Mercure ; le second pour étudier son champ magnétique, son exosphère ainsi que les ondes et particules situées dans l'environnement immédiat de la planète.
Moments clés lors du survol de Vénus par Solar Orbiter et BepiColombo. Les heures sont données en UTC ; ajoutez deux heures pour l'heure de Paris. © ESA
L'occasion d'étudier Vénus à moindres frais
Les deux sondes ont besoin d'assistance gravitationnelle pour perdre de l'énergie orbitale afin d'atteindre leurs destinations vers le centre du système solaire.
Malheureusement, il n'est pas possible de prendre des images haute résolution de Vénus avec les caméras scientifiques à bord : Solar Orbiter doit rester face au Soleil, tandis que la caméra principale à bord de BepiColombo est protégée par le module de transfert.
Accessoirement, les deux sondes, qui ne s'approchent pas à moins de 575.000 kilomètres l'une de l'autre (l'équivalent d'une fois et demie la distance Terre-Lune), ne peuvent pas se photographier l'une l'autre.
Solar Orbiter acquiert des données de manière quasi constante depuis son lancement avec ses quatre instruments in situ qui mesurent l'environnement autour de la sonde.
Il faudra plusieurs mois pour rassembler les mesures de survol coordonnées et les analyser de manière significative.
Dans la nuit du 1er au 2 octobre, BepiColombo verra sa destination pour la première fois, effectuant son premier survol de Mercure (sur six prévus) à seulement 200 kilomètres.
Deux autres survols cet automne
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