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Il faudra des années pour s’en remettre

Destruction du barrage de Kakhovka
Aumatindu6juin2023,unbarrageconstruitdanslesannées1950enUkraine,lebarragedeKakhovska,étaitdétruit.Etdesmilliersdetonnesd'eausedéversaientalorssurlarégion.Undramehumain.Desvictimes--dontlenombreexactdemeureincertain--sontàdéplorer.Aumatindu6juin2023,unbarrageconstruitdanslesannées1950enUkraine,lebarragedeKakhovska,étaitdétruit.Etdesmilliersdetonnesd'eausedéversaientalorssurlarégion.Undramehumain.Desvictimes--dontlenombreexactdemeureincertain--sontàdéplorer.
Au matin du 6 juin 2023, un barrage construit dans les années 1950 en Ukraine, le barrage de Kakhovska, était détruit. Et des milliers de tonnes d'eau se déversaient alors sur la région. Un drame humain. Des victimes -- dont le nombre exact demeure incertain -- sont à déplorer.
Au total, une zone de l'ordre de 5 000 km2 a été touchée par les inondations. Mais les experts prévoient que de petites espèces de poisson pourraient disparaître.
La biodiversité impactée pour plusieurs années
Une situation rendue encore plus critique parce que la région abrite bon nombre de forêts et de réserves. Et la zone portuaire de la ville de Kherson -- dans laquelle sont stockés des engrais et des produits chimiques -- pourrait être à l'origine d'une importante pollution.
La centrale nucléaire de Zaporijia retient son souffle
Autre inquiétude, celle d'un impact sur la centrale nucléaire de Zaporijia. Au lendemain de l'annonce de l'explosion du barrage, les spécialistes s'étaient montrés rassurants.
L'ennui, c'est qu'à force de différence de niveaux, le bassin de rétention de la centrale pourrait souffrir d'une surpression.
En parallèle, Energoatom a demandé la mise en arrêt à froid du dernier des six réacteurs de la centrale qui continuait à produire de la vapeur pour soutenir les processus contribuant à la sûreté de le centrale nucléaire.
La destruction du barrage de Kakhovka en Ukraine a déjà de terribles conséquences sur les humains et la nature
Il y a un peu de plus de 24 heures maintenant, le monde apprenait, stupéfait, que le barrage de Kakhovka, construit sur le fleuve Dniepr, en Ukraine, venait d'exploser.
La centrale hydroélectrique de Kakhovka a été mise en service en 1956.
Il y a plus d'un an maintenant, dans le cadre de leur « opération militaire spéciale », les forces armées russes en prenaient le contrôle.
Rappelons que le barrage en question ne mesurait pas moins de 3 200 mètres de long et 30 mètres de haut. Et à refroidir la centrale nucléaire de Zaporijia qui puise son eau dans la retenue de Kakhovka, un réservoir de près de 20 000 millions de litres.
La destruction du barrage de Kakhovka ne serait autre que le résultat d'un acte de terrorisme orchestré de l'intérieur par les Russes pour les uns. Les Conventions de Genève interdisent pourtant de cibler les barrages en temps de guerre.
Du côté des observateurs, on s'attend à de lourdes conséquences.
La Société nationale ukrainienne de production d'énergie hydroélectrique annonce d'ores et déjà que « la centrale de Kakhovka ne pourra pas être restaurée ».
Un risque pour la centrale nucléaire de Zaporijia ?
Dans les instants qui ont suivi l'annonce de la destruction du barrage de Kakhovka, Energoatom, l'opérateur ukrainien de la centrale nucléaire de Zaporijia - située à plus d'une centaine de kilomètres de là - se montrait quant à lui plutôt rassurant en rapportant une « situation sous contrôle ».
Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), ce n'est que si le niveau de l'eau dans le réservoir de Kakhovka descendait sous les 12,7 mètres que des mesures d'urgence devraient commencer à entrer en vigueur du côté de la centrale de Zaporijia.
Or les experts ont mesuré qu'entre 10 heures et 20 heures locales hier, le niveau a certes chuté de 83 centimètres, mais la hauteur de l'eau reste de 15,44 mètres.
Le combustible, lui, ne produirait « pas suffisamment de chaleur pour provoquer des rejets radiologiques susceptibles d'affecter le public ».
Si la situation du côté de la centrale nucléaire de Zaporijia semble sous contrôle, dès les premières heures après l'annonce de la destruction du barrage de Kakhovka, l'entourage proche de Volodymyr Zelensky entrevoyait « une catastrophe écologique (...), des milliers d'animaux morts et des écosystèmes détruits ».
Vers une catastrophe environnementale ?
À la triste exception des cygnes et des canards. Les responsables ukrainiens évoquent aussi des centaines de tonnes d'huile à moteur qui se déverseraient en ce moment même dans les eaux du fleuve Dniepr.
Un désastre humanitaire ?
Ce sont évidemment aussi les populations vivant à proximité directe de l'installation qui ont été les premières touchées. Forcées d'évacuer par dizaines de milliers pour échapper à la montée des eaux.
Et justement, alors que les projecteurs sont braqués - et c'est bien normal - sur les conséquences immédiates, certains envisagent déjà les dommages à long terme que la destruction du barrage de Kakhovka pourrait causer.