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Planète

« moins de surfaces brûlées. mais pour combien de temps encore ? »

Feux de forêt
Chaleur, vent et sécheresse. En cette fin de semaine, tous les facteurs devraient être réunis dans le sud-est de la France pour faire monter le risque de feux de forêt à son niveau le plus haut. L'occasion pour Nicolas Martin, spécialiste des forêts méditerranéennes à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAe d'Avignon), de nous expliquer pourquoi.
Il y a quelques jours, Météo France publiait ses prévisions pour l'été météorologique -- qui couvre exactement les mois de juin, juillet et août -- à venir.
Le tout après le 3e printemps le plus sec jamais enregistré en France métropolitaine.
Avec une plus grande probabilité encore, cet été 2022 devrait être chaud.
Il ne manquera alors plus que le vent pour que les trois conditions météorologiques qui influencent le plus la propagation des feux de forêt soient réunies.
Car, rappelons-le, une forêt, ça consomme énormément d'eau.
Le rôle de la sécheresse de l’air
Les arbres sont donc sensibles au manque de précipitations.
"« La réalité physique, c'est que les arbres transpirent."
"L'eau transite depuis le sol jusqu'à l'atmosphère à travers l'arbre, que l'on peut voir comme un réseau de tuyaux verticaux."
"Toutefois, l'eau est liée au sol."
Et finalement lorsque les feuilles dessèchent, elles fournissent le combustible idéal et abondant qui déclenchera un feu à la moindre étincelle.
Des tours permettent aux pompiers de surveiller les forêts et de repérer d’éventuels départs de feu. © Blue Planet Studio, Adobe Stock
Le changement climatique est désormais en cours depuis plusieurs dizaines d'années.
La prévention pour limiter les feux de forêt
Et des études montrent que le danger d'incendie a augmenté depuis les années 1990.
Les moyens injectés dans la prévention ont aussi été importants.
Le risque de dépérissement des forêts
Et ce risque ne serait pas le seul à planer sur nos forêts.
"Le manque d'eau a été à l'origine d'une forte mortalité du côté des sapins, des épicéas ou encore des hêtres."
L'ennui, c'est que les sécheresses, même si elles ne sont pas suffisamment fortes pour provoquer le dessèchement d'une forêt, peuvent les affaiblir.
Parmi les solutions, bien sûr, la réduction drastique de nos émissions de gaz à effet de serre.
La variabilité génétique naturelle est souvent évoquée comme une solution.
S’adapter à la sécheresse
En essayant d'identifier les endroits probablement riches en ressources les plus tolérantes au manque d'eau.
Et l'opération pourrait nuire à la productivité de la forêt.
Le changement d'espèces peut aussi être envisagé.
Une autre adaptation envisagée est celle de l'éclaircie des peuplements.
La diversité dans les peuplements pourrait également être mise à contribution.
Car les monocultures sont plus fragiles que les peuplements mélangées.
"Ces options peuvent d'ores et déjà être mises en œuvre."
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