Homosapiensaétéunsuperprédateurdurant2millionsd'années,jusqu'àunchangementderégimeHomosapiensaétéunsuperprédateurdurant2millionsd'années,jusqu'àunchangementderégime
Sciences
Homo sapiens a été un superprédateur durant 2 millions d'années, jusqu'à un changement de régime
Ausommetdelachaînealimentaire,ilyaceuxquelesscientifiquesappellentlessuperprédateurs.Ausommetdelachaînealimentaire,ilyaceuxquelesscientifiquesappellentlessuperprédateurs.
Au sommet de la chaîne alimentaire, il y a ceux que les scientifiques appellent les superprédateurs.
Jusqu'à ce que l'extinction de la mégafaune et le déclin des sources de nourriture animale vers la fin de l'âge de pierre conduisent nos ancêtres à se tourner de plus en plus vers des aliments végétaux.
Cette conclusion, les chercheurs la tirent d'une reconstruction originale du régime alimentaire des humains de l'âge de pierre.
Car selon le docteur en anthropologie Miki Ben-Dor, "« nos comportements changent rapidement, mais l'évolution est lente et notre corps s'en souvient »".
Parmi les 25 preuves recueillies par les chercheurs de l'université de Tel-Aviv que les humains étaient, par le passé, des prédateurs alpha : l'acidité de notre estomac.
Mais cette acidité offre aussi une protection contre les bactéries nocives présentes dans la viande.
Toujours côté système digestif, les humains présentent un colon 77 % plus court que celui des chimpanzés et un intestin grêle 64 % plus long.
Lorsque l'on sait que le colon aide à extraire l'énergie des plantes et que l'intestin grêle se concentre plus sur les sucres, les protéines et les graisses, on imagine aisément qu'après leur séparation d'avec la branche des singes, les Hommes se sont peu à peu adaptés à manger de la viande et ont perdu leurs capacités à profiter des plantes.
Autre indice qui plaide en faveur d'humains superprédateurs : le fait que notre graisse soit stockée dans un grand nombre de petites cellules.
La récente introduction de végétaux dans le régime alimentaire des humains
Données biologiques, génétiques, archéologiques et même moléculaires. Les chercheurs de l’université de Tel-Aviv (Israël) ont croisé des informations recueillies dans plus de 400 articles scientifiques pour en arriver à la conclusion que pendant deux millions d’années, les humains ont été des « hypercarnivores spécialisés ». Nos ancêtres n’auraient ainsi diversifié leur alimentation qu’à la toute fin de leur évolution. Contraints et forcés par la raréfaction de leurs sources de nourriture. © Oleksii Astanin, Adobe Stock
Et les généticiens confirment que le génome humain a été façonné par l'évolution pour permettre un régime riche en graisses.
L'image qui se dégage de ces travaux diffère de celle communément admise.
Non plus celle d'une humanité qui aurait compté à la fois sur les animaux et les végétaux pour son évolution et sa survie.
Ce n'est qu'à partir d'il y a environ 40.000 ans en Europe et en Asie - 85.000 ans en Afrique - que la génétique et les changements d'outils indiquent une introduction progressive d'aliments végétaux.