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La Nasa veut aller voir de plus près ces étranges dômes à la surface de la Lune

Sciences
Certaines régions lunaires sont énigmatiques, avec des champs magnétiques ou gravitationnels qui posent des questions. D'autres, comme les dômes Gruithuisen, sont des anomalies du point de vue de la géologie et de la volcanologie terrestres transposées sur la Lune. La Nasa veut en savoir plus en envoyant à l'horizon 2026 un rover au sommet d'un des dômes Gruithuisen.
L'exploration et la colonisation de Mars font rêver mais la Lune est bien plus à portée de main.
Parmi les énigmes qui attendent d'être percées avec la Lune, on peut citer celle de la nature des mascons, bien que l’on ait déjà des idées très plausibles à leur sujet, et aussi de la nature des dômes volcaniques de Gruithuisen, nommés en l'honneur de Franz von Gruithuisen (1774-1852), un naturaliste et astronome bavarois.
Pour comprendre pourquoi les dômes de Gruithuisen sont un mystère géologique lunaire, il faut déjà savoir que deux principaux types de roches dominent la surface de la Lune, le basalte des mers lunaires et l'anorthosite des hautes terres.
Toutefois, les études minéralogiques et morphologiques de la surface de la Lune menées à l'aide de satellites en orbite capables de faire de la télédétection et de l'imagerie à haute résolution, tels que le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la Nasa ou Kaguya de la Jaxa, ont révélé quelques anomalies.
C'est le cas des dômes Gruithuisen, dont la composition chimique déduite des mesures faites avec l'instrument Diviner de LRO laisse vraiment penser qu'il s'agit d'un édifice volcanique similaire à certains de ceux que l'on connaît sur Terre qui sont formés de roches beaucoup plus riches en silice que les basaltes des fonds océaniques.
Les dômes de Gruithuisen vus par LRO sous un angle oblique (vue d'est en ouest) à une altitude de 154 kilomètres au-dessus de la surface lunaire.
Or, voilà le problème, sur Terre ces édifices volcaniques se forment dans des régions de subduction de plaques océaniques avec des sédiments gorgés d'eau sous une plaque continentale.
Des volcans produits par la tectonique des plaques sur Terre mais sur la Lune
Mais, nous savons bien qu'il n'y a pas de tectonique des plaques sur la Lune et encore moins d'océans au fond desquels se déposeraient des sédiments.
Les sélénologues, forts de leurs connaissances de la géophysique et de la géochimie des processus magmatiques sur Terre, ont quelques hypothèses et modèles à ce sujet.
Pour vraiment faire de la planétologie et de la volcanologie comparées, il faut donc aller sur place avec des instruments.
Cela tombe bien, c'est justement ce que veut faire la Nasa qui confirme avec une annonce récente son intérêt pour envoyer dans quelques années un atterrisseur qui emportera avec lui un rover à destination du sommet d'un des dômes de Gruithuisen.
La Nasa vient donc d'attribuer 35 millions de dollars à deux planétologues, Kerri Donaldson Hanna et Adrienne Dove, qui dirigeront cette mission du nom de Lunar Vulkan Imaging and Spectroscopy Explorer, c'est-à-dire Lunar VISE.
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