La clé de l’énigme des peintures préhistoriques se cacherait dans ces roches
Qui n'a jamais eu l'impression de reconnaître un visage ou la silhouette d'un animal dans un nuage, un paysage quelconque ou une image totalement banale ?
La paréidolie est donc un processus neurophysiologique complexe, qui pourrait d'ailleurs peut-être expliquer la créativité des peintres de la Préhistoire.
Ceux qui ont déjà participé à une visite de grotte savent à quel point l'environnement souterrain, surtout lorsque l'éclairage est faible et dirigé d'une certaine manière, fait fonctionner l'imagination.
Les artistes de la Préhistoire sous l’emprise de la paréidolie ?
Si notre cerveau nous joue ce genre de tour, il ne semble donc pas inconcevable que les Hommes de la préhistoire aient également reconnu dans cet environnement étrange et impressionnant les formes animales typiques qui peuplaient alors leur quotidien.
Une nouvelle étude, publiée dans la revue Cambridge Archeological Journal, montre en effet que la paréidolie aurait pu largement influencer les artistes à l’œuvre dans les grottes il y a de cela 40 000 ans.
Résultat : plus de 50 % des peintures montrent une forte corrélation entre la morphologie de la paroi dans ces conditions d'éclairage et celle de l'animal représenté.
50 % des peintures influencées par la paréidolie
Toutes les images peintes ne peuvent cependant être expliquées par la paréidolie, montrant que si ces illusions d'optique ont bien pu fournir une part de l'inspiration artistique, les Hommes préhistoriques ont également su utiliser les murs des grottes pour laisser libre cours à leur propre créativité.
Ces résultats devraient permettre de mieux comprendre la psychologie visuelle et la capacité cognitive et créatrice de nos lointains ancêtres.