sciences
L’éruption du Hunga Tonga en janvier 2022 ne cesse de nous apporter de nouvelles connaissances.
Comment l’éruption d’un volcan sous-marin peut-elle impacter les signaux émis par les satellites qui orbitent autour de la Terre ? Et pourtant, c’est bien ce qui s’est produit lors de l’éruption du Hunga Tonga en janvier 2022.
On sait désormais que cette éruption est l’une des plus puissantes jamais connue par l’Homme. C’est d’ailleurs l’effet sur les plus hautes couches de l’atmosphère qui a attiré l’attention de certains scientifiques.
L’ionosphère représente la partie supérieure de l’enveloppe atmosphérique. C’est entre 150 et 800 kilomètres d’altitude que l’on retrouve la plus grande concentration de particules ionisées (la plus forte densité de plasma), dans la région dite F.
L’ionisation de l’atmosphère joue un rôle majeur dans les communications par satellite
Ces bulles vont, par convection, s’élever dans l’ionosphère, provoquant des perturbations de la densité de plasma dans la région F, qui vont directement impacter et dégrader les signaux radio émis par les satellites.
Depuis longtemps, on suppose que ces bulles de plasma peuvent être également produites lors d’événements terrestres comme les grandes éruptions volcaniques. Cela n’avait cependant jamais été prouvé.
Le rôle des ondes de pression sur la densité de plasma
C’est désormais chose faite grâce à l’éruption du Hunga Tonga. En analysant les données de différents satellites, une équipe de scientifiques a ainsi pu observer la génération d’une bulle de plasma au moment de l’éruption volcanique.
Les résultats, publiés dans Scientific Reports, montrent la nécessité de prendre en compte l’effet des grands événements naturels comme les séismes ou les éruptions volcaniques sur les communications par satellite.
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