Le James-Webb observe de l'eau oxygénée sur Ganymède et des éruptions sur Io, les lunes de Jupiter
Tout comme Hubble, le télescope spatial James-Webb (JWST) est en mesure de nous faire de nouvelles révélations sur le Système solaire.
Deux équipes d’astronomes et planétologues se sont ainsi servis de son regard dans l’infrarouge pour étudier deux lunes de Jupiter, Ganymède la glacée et Io la volcanique.
Dans un communiqué de l Université de Berkeley la chercheuse explique que le JWST révélant la présence de peroxyde d hydrogène aux pôles de Ganymède montre...
Un champ magnétique qui ressemble à celui de la Terre
...pour la première fois que les particules chargées canalisées le long du champ magnétique de Ganymède modifient préférentiellement la chimie de surface de ses calottes polaires
On ne voit la présence de H2O2 qu aux pôles ce qui montre que contrairement aux autres lunes principales de Jupiter et même les autres dans le Système...
...solaire y compris la nôtre Ganymède possède un champ magnétique dipolaires comme celui de la Terre ce qui donne des renseignements sur son intérieur contenant un océan global
On la doit à Imke de Pater, professeur émérite d'astronomie et de sciences terrestres et planétaires à l'Université de Californie à Berkeley (et autrice d’un célèbre traité de sciences planétaires) en compagnie notamment des Français Thierry Fouchet et Emmanuel Lellouch de l'Observatoire de Paris.
Du monoxyde de soufre produit par des éruptions volcaniques
Imke de Pater étudie depuis longtemps déjà l’activité volcanique de Io autour de Jupiter avec des télescopes au sol.
Ces éruptions en cours sont déduites de mesures de raies spectrales faites avec le JWST qui sont ce que les astrophysiciens appellent des raies interdites.
La chercheuse en avait déjà observé depuis un certain temps avec le télescope Keck à Hawaï mais, jusqu’à présent, les émissions ne pouvaient pas être attribuées à une région de Io.
Des raies spectrales « interdites »
Terminons en précisant ce que sont ces fameuses raies interdites.
On a donc compris que, sur Terre, dans des conditions plus « normales », les collisions provoquent plus rapidement des transitions vers d’autres niveaux que ceux impliqués par les raies « interdites ».