Les amphibiens sont en train de disparaître en silence !
Grenouilles, crapauds, salamandres... Le changement climatique est devenu le principal facteur qui rapproche les amphibiens de l'extinction, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature, les auteurs plaidant pour la protection des habitats et la baisse des émissions de CO2.
Dans l'article publié mercredi, les scientifiques s'appuient sur une mise à jour l'an dernier de cette étude mondiale, fondée sur l'évaluation de 8 011 espèces pour le compte de l'UICN.
Ils concluent que la situation des amphibiens a continué à se détériorer, avec 41 % désormais classés comme « menacés » (une catégorie qui regroupe les espèces vulnérables, en danger et en danger « critique »).
La destruction et la dégradation des habitats -- liées à l'agriculture intensive ou à la construction d'infrastructure -- reste la menace la plus courante, affectant 93% des espèces d'amphibiens menacées.
Les amphibiens se rapprochent de l'extinction
Le rôle désormais prééminent du climat dans la dynamique négative affectant ces animaux constitue une grande nouveauté, car les maladies et les pertes d'habitat étaient responsables de 91 % des dégradation de statut entre 1980 et 2004, seul 1 % étant attribué principalement au changement climatique.
Cinq espèces de salamandres ont ainsi connu une dégradation de leur statut de conservation en raison de feux et de sols moins humides en lien avec des sécheresses rendues plus fréquentes et intenses par le changement climatique.
Depuis les années 1960, voire 1950, les zoologistes observent le déclin de nombreux amphibiens (grenouilles, crapauds, salamandres, tritons...), sans pouvoir déterminer de causes précises. Le phénomène est indéniable, et mondial.
Une série de facteurs ont été accusés, différant selon les époques et les régions mais, pour la plupart, liés aux activités humaines.
Les causes du déclin ne sont pas les mêmes partout
Devant l'ampleur du déclin, des programmes de conservation ont été mis en place, avec des succès qui semblent limités. Ils sont inefficaces car la cause est multifactorielle, explique une méta-étude portant, pour la première fois à une échelle continentale, sur le territoire des États-Unis.