PourquoilesinsectessontessentielsàlaviesurTerre,etcommentlessauverPourquoilesinsectessontessentielsàlaviesurTerre,etcommentlessauver
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Pourquoi les insectes sont essentiels à la vie sur Terre, et comment les sauver
Aprèsavoirévoquédanslevolet1lemondeméconnudesinsectesunmondequihélastraîneunemauvaiseréputationdontonseméfiemaissanslequelnousnepourrionsvivrenotre...Aprèsavoirévoquédanslevolet1lemondeméconnudesinsectesunmondequihélastraîneunemauvaiseréputationdontonseméfiemaissanslequelnousnepourrionsvivrenotre...
Après avoir évoqué dans le volet 1 le monde méconnu des insectes un monde qui hélas traîne une mauvaise réputation dont on se méfie mais sans lequel nous ne pourrions vivre notre...
...deuxième volet s intéresse aux conséquences dramatiques de la disparition en cours des insectes sur notre nourriture et sur les équilibres indispensables entre tous les êtres vivants dont ils sont à la base
Le troisième et dernier volet explorera l'entomoculture, qui est l'élevage des insectes dans le but alimentaire. Le plus probable est que beaucoup d'insectes vont disparaître avant même que l'on fasse réellement connaissance.
En fait, c'est l’ensemble de la biodiversité qui est en fort déclin à cause de l'action de l'Homme. La chasse intensive à la baleine et l'exploitation d'autres mammifères marins ont également entraîné une diminution d'environ cinq fois de la biomasse mondiale des mammifères marins.
Voici quelques chiffres qui donnent une idée de l'ampleur du problème actuel de la disparition des insectes :
• Une étude publiée dans la revue Biological Conservation en 2019 a révélé que près de 40 % des espèces d'insectes sont en déclin dans le monde entier.
• Le rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié en 2020 a indiqué que la population d'insectes pollinisateurs, tels que les abeilles, a diminué de 20 % dans le monde entier au cours des deux dernières décennies.
• En Allemagne, une étude réalisée entre 2008 et 2017 a révélé une baisse de 76 % de la biomasse des insectes volants dans les zones protégées.
• Au Royaume-Uni, une étude menée entre 1980 et 2013 a montré une diminution de 30 % de la population d'insectes.
• En France, une étude réalisée en 2020 par le Muséum national d'histoire naturelle et l'Office français de la biodiversité a montré une baisse de 34 % de la biomasse des insectes volants en l'espace de dix ans.
• Une autre étude publiée en 2021 dans la revue Global Change Biology a montré que les populations de papillons ont diminué de 1,6 % par an en moyenne en Europe entre 1990 et 2018.
Le fait que l'on passe allègrement de 20 à 30 %, de 40 ou 76 % ne doit pas faire penser que ces études ne sont pas sérieuses. La tendance au déclin est bien là, même si nous ne pouvons pas la mesurer avec précision.
Or, c'est à peu près ce que l'on fait : rien !
On poursuit tranquillement les pratiques agricoles les plus agressives (insecticides, fongicides, herbicides, etc.) qui rendent la vie de plus en plus problématique, à la fois aux insectes réputés « nuisibles » qu'aux « auxiliaires de culture ».
Et le réchauffement climatique va encore accélérer le processus.
Notons qu'il est difficile d'attribuer une cause unique, et même de déterminer la cause principale du déclin, car souvent on est influencé par les modes ou les inquiétudes en vigueur dans son pays ou sa culture.
Il y a nettement plus d'insectes dans les champs de blé bio, mais il faut cultiver deux fois plus de champs pour produire la même quantité de blé... et nous sommes 8 milliards d'humains à nourrir sur la Planète.
Quand on est légitimement énervé par les moustiques et les puces dans sa chambre à coucher les punaises et les blattes dans sa cuisine les pucerons ou...
À quoi servent les insectes, peut-on vivre sans eux ?
...les fourmis qui les élèvent doryphores araignées teignes ou piérides dans son jardin potager on peut finir par souhaiter la disparition de nombreux insectes pour vivre en paix
Mais justement, c'est impossible, car les bénéfices que nous tirons des insectes sont nettement supérieurs aux dégâts qu'ils nous infligent, et que c'est très difficile de se séparer des « nuisibles » sans affecter les « utiles ».
Pour commencer par le plus visible, les insectes pollinisateurs passent leur vie à polliniser les fleurs.
Sans pollinisateurs, pour faire bref, il ne nous restera plus que le blé, le maïs et le riz, des repas somme toute assez déprimants, et, accessoirement, plus grand-chose à mettre dans nos pots de fleurs.
La « valeur économique » de cette pollinisation gratuite a été estimée à environ 235 milliards de dollars par an !
Des études publiées dans la revue Sciences en 2016 ont avancé que l'abondance des pollinisateurs constitue le critère le plus pertinent pour expliquer celle des récoltes, loin devant d'autres variables comme la date et la densité de semis, la lutte contre les ravageurs, ou la disponibilité en l'eau.
Heureusement, dans la plupart des parcs et jardins, on laisse dorénavant les arbres morts se décomposer sur place pour favoriser la biodiversité, et le compost des déchets organiques domestiques se développe rapidement.
Un troisième rôle consiste à contrôler les pestes. Comme chacun sait maintenant, il ne faut pas trop tuer les araignées car elles mangent une quantité de moustiques, et chaque coccinelle peut manger une centaine de pucerons par jour.
Parfois appelée « le tigre de l'herbe » en raison de ses mœurs voraces, la Mante religieuse, surnommée « le tigre de l'herbe » se nourrit d'insectes vivants (criquets, sauterelles, papillons, mouches, etc.) qu'elle attrape avec ses pattes avant et immobilise avant de les dévorer.
Au-delà de ces « affaires » qui se passent entre insectes, la disparition de ces derniers va compromettre l'existence de très nombreuses autres espèces qui s'en nourrissent.
Les oiseaux insectivores bien entendu : hirondelle, merle, moineau, chardonneret, pivert, rossignol, alouette, étourneau, grive, etc.
Bref, pour notre simple survie, gardons encore un peu d'insectes !