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Sciences

Les péripéties de l'hypothèse d'une terre « boule de glace »

RétroFutura
"À l'occasion de son 20e anniversaire, la rédaction de Futura vous propose un voyage dans ses archives. Au goût du jour, voici les péripéties de l'hypothèse d'une Terre « boule de glace », dont nous vous parlions pour la première fois en... 2004 !"
Au début des années 1960, le géologue "anglais Walter Brian Harland émet l'hypothèse d'une Terre « boule de glace » ou « boule de neige »."
L'épisode de Snowball Earth serait survenu à trois reprises : une première fois nommée la glaciation huronienne (-2,4 à -2,1 milliards d'années), une deuxième étant la glaciation sturtienne (-720 à -650 millions d'années) et une dernière appelée la glaciation marinoenne (-650 à -635 millions d'années).
La Rodinia
En 2004, nous vous partageons un communiqué du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
Durant cette ère géologique, les continents d'aujourd'hui ne forment qu'un seul et unique supercontinent, la Rodinia, centré sur l'équateur.
Aux alentours de -800 millions d'années, la Rodinia commence à se fracturer.
Par une réaction en chaîne, cela entraîne une chute du CO2 atmosphérique.
« Fondre comme neige au soleil »
À peine trois ans plus tard, en 2007, notre ancien journaliste Jonathan Toubeau rapporte une controverse par ce merveilleux jeu de mots : "La « Terre boule de neige » fond comme neige au soleil".
Des chercheurs anglais et suisses auraient mis en évidence des cycles chaud-froid entre -850 et -544 millions d'années, ce qui est incompatible avec une glaciation totale de la planète.
Mais cela ne réfute pas l'hypothèse d'une boule de glace pour autant, la couverture gelée aurait simplement été... trouée.
En 2008, c'est au tour de Laurent Sacco - que vous retrouvez encore aujourd'hui dans nos colonnes - d'écrire deux articles sur le sujet.
Des preuves supplémentaires
La planète n'aurait pas pu se réchauffer d'elle-même à cause du fort albédo des couches de glace présentes, qui renvoyait massivement les rayons du Soleil.
Selon des géologues californiens, une déstabilisation importante des gisements de méthane aurait eu lieu il y a 635 millions d'années.
La même année, des géochimistes américains et chinois observent une soudaine baisse du taux de l'oxygène 17 dans l'atmosphère, vers -635 millions d'années.
Une baisse associée à une augmentation du taux de méthane ou de CO2, et suffisante pour amorcer une déglaciation.
À l'échelle du siècle, le méthane est 25 fois plus puissant que le gaz carbonique en potentiel de réchauffement global. © vencav, Adobe Stock
Et maintenant ?
Le tout dernier article sur le sujet, chez Futura, date de 2020 et a été rédigé par mes soins.
Bien sûr, Futura est loin d'avoir mentionné toutes les études scientifiques sur ce phénomène.