"Le 18 octobre 1685, Louis XIV signe l'édit de Fontainebleau. Cet acte, qui révoque l'édit de Nantes signé le 13 avril 1598 par Henri IV, son grand-père, interdit l'existence du culte protestant en France. Le Roi Soleil, avide d'absolutisme et de centralisation, tente d'étouffer la pratique du culte protestant. Après « la Politique modérée », il autorisera les persécutions, provoquant une hémorragie démographique, désastreuse pour l'économie du pays et qui affaiblira le royaume."
L'édit de Nantes a mis fin aux guerres de religion (massacre de la Saint-Barthélemy) sans jamais véritablement les éteindre.
En 1681, Louis XIV décide d'employer la force pour obliger les protestants à abjurer leur foi.
La conversion au catholicisme par la répression
En mars 1681, il autorise les Dragons, un corps d'armée particulièrement féroce, à faire des Dragonnades : les soldats logent chez les réformés, qu'ils maltraitent, dépouillent de leurs biens, pillent et parfois, tuent.
Mal informé, Louis XIV est persuadé, à l'été 1685, qu'avec la méthode forte, la pratique du culte a diminué.
Sous l'influence de l'Église catholique et de son entourage, Louis XIV promulgue alors la Révocation définitive de l'édit de Nantes.
Il est probable que l'entourage de Louis XIV (Madame de Maintenon, le père La Chaize) ait joué un rôle important dans cette décision.
La révocation de l'édit de Nantes : un quadruple échec
Pourtant, bien qu'averti par ses ministres, Colbert, et Vauban, son architecte-ingénieur, Louis XIV s'aperçut trop tard des conséquences qui provoquèrent une véritable hémorragie démographique.
Cette perte de forces vives a grandement appauvri le pays tant sur le plan démographique qu'économique car les protestants se fondirent ensuite dans leur pays d'accueil qu'ils firent prospérer, que sur le plan religieux et politique.
La révocation de l'édit de Nantes suscita une vive réflexion sur la tolérance religieuse en France comme en Europe.